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Et si l’on dédramatisait notre rapport au travail ?

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Vous avez tendance à vous mettre en quatre au travail ?
Vous avez tendance à vous mettre en quatre au travail ?

Vous ressentez une pression constante à tout donner dans votre travail de peur de ne pas être à la hauteur ?


Vous avez expérimenté la perte de votre emploi à un moment donné de votre carrière et vous avez vécu ceci comme une humiliation ou une injustice profonde ?


Vous vous accrochez à votre poste, même au détriment de votre bien-être, par crainte de l'incertitude ou du regard des autres ?


Sachez que beaucoup d’entre nous vivent la même chose…et parfois de manière extrême. 


C’est ce que confirme une enquête menée en France avec plus de 54% des répondants déclarant que perdre leur travail leur faisait plus peur que la mort. 😮 

Oui, vous avez bien lu : « plus peur que la mort ! ». Surprenant, non ?


Alors, n’aurions-nous pas besoin de relativiser un peu ? Ces chiffres nous poussent en tout cas à questionner notre rapport au travail aussi bien au niveau personnel, organisationnel que sociétal.

 

Et si dédramatiser notre rapport au travail serait en fait une priorité vitale ?


Dans mon article « Revitalisez votre mental », j’évoquais qu’en France, les données récentes montrent que le burn-out, ou syndrome d'épuisement professionnel, touche un nombre croissant de personnes.


En 2024, 51 % des salariés (soit environ 15,3 millions de personnes) déclarent avoir ressenti des signes de surcharge émotionnelle ou physique au travail. Parmi eux, 17 % (5,1 millions de personnes) seraient en situation de burn-out sévère, ce qui correspond à un épuisement profond affectant la capacité à fonctionner normalement au travail et dans la vie quotidienne.


Le licenciement, une blessure d'amour-propre

Comme indiqué dans un article de Futura, « la peur d'être congédié est ressentie comme une blessure d'amour-propre et la perte de son emploi, dans ces conditions, est pour beaucoup vécue comme une humiliation démontrant que le travail demeure un puissant marqueur social autour duquel l'identité se construit.”


La perte d’un emploi peut aussi être vécue comme une injustice profonde voir comme une humiliation. D'ailleurs, les trois quarts des sondés ayant participé à l’enquête mentionnée précédemment admettent avoir ressenti de la honte à l'annonce de leur licenciement.


« Cette blessure d'amour-propre explique pourquoi un grand nombre de licenciés n'osent pas en parler à leur famille et à leurs amis (70 %). »


Une identité qui se construit autour de son emploi

« Beaucoup de personnes construisent leur identité autour de leur activité professionnelle, ce qui explique pourquoi la question « qu'est-ce que tu fais dans la vie ? » revient aussi souvent dans les conversations.”


Mais alors, que pouvons-nous faire pour dédramatiser notre rapport au travail ?


Conseil # 1 : Relativiser notre indispensabilité

Une phrase sonne particulièrement juste dans ce contexte :

 « Nous sommes tous remplaçables au travail. Mais nous sommes irremplaçables auprès de nos proches, de notre famille. »


Cette expression reflète l’importance de prendre de la hauteur et de relativiser l’importance de notre impact individuel, de notre indispensabilité dans le cadre de notre travail pour aller vers une approche plus équilibrée et saine et adapter l’intensité de de notre investissement personnel en conséquence.


Ce qui nous amène bien sûr à questionner notre rapport à l’ego 😉 mais ceci sans limiter nos ambitions.


Mais d’où nous vient cette envie irréfrénable d’en faire toujours plus ou de nous investir autant au travail ? Et bien ceci est dû à notre besoin fondamental de se sentir utile et reconnu.


Dans un monde où le travail est une des premières sources de validation sociale, la contribution professionnelle devient un moyen tangible de prouver sa valeur. Le sentiment d’être indispensable à une organisation ou à un projet renforce notre estime de soi, car il répond à ce besoin de reconnaissance.


Attention aux manipulations 

Une fois que l’on prend conscience de ces 2 besoins humains fondamentaux que sont « être utile » (source du désir de quête de sens) et « être reconnu » (besoin de reconnaissance et de validation), nous sommes alors plus à même d’être attentifs :


  • Aux signaux que nous envoyons (par exemple : lors d’entretiens d’embauche ou au travail)


  •  Aux « Red flags » de managers ou organisations peu scrupuleux, n’hésitant pas se servir de ces 2 sources de motivation pour presser le citron jusqu’aux pépins et exiger encore et toujours plus à leurs employés désireux d’être utiles et d’être reconnus dans un environnement parfois dénué de sens, d’humanité et d’empathie.

 

Prendre du recul et relativiser notre indispensabilité au travail nous permet d’équilibrer notre investissement personnel avec d'autres aspects de la vie, essentiel pour préserver notre bien-être, mieux gérer la pression et comprendre que notre valeur ne réside pas uniquement dans notre travail. ⭐

 

Conseil # 2 : « Les mots ont leur importance » Et si on changeait notre lingo ?

Une chose est sûre, notre façon de parler influence notre façon de penser. Il convient donc d’y être vigilant 😉 


Une myriade d’expressions, que l’on utilise au quotidien souvent innocemment, influencent notre perception du travail et de la valeur personnelle.


C’est le cas par exemple de l’expression « Gagner sa vie », pointée fréquemment du doigt par le podcaster Fabrice Florent dans son podcast Histoires d’Argent, où il invite ses invités à parler de leur rapport à l’argent.


Cette expression, très chargée de sens lié à la survie, peut par exemple être remplacée par des expressions comme « exercer une activité », « mettre ses compétences au service de », ou tout simplement « travailler ».


Car dans les faits :  

Est-ce réellement notre vie que l’on gagne lorsque l’on travaille (ou que l’on perd lors d’un licenciement) ou bien juste de l’argent ?


Serait-ce donc aussi bien notre rapport au travail que notre rapport à l’argent qu’il conviendrait de questionner ici ?

Si vous souhaitez travailler votre rapport au travail et/ou à l’argent, le coaching peut vous aider.

 

Ces sujets, centraux dans notre société et parfois sources de limitations voire de peurs, sont souvent abordés en coaching afin d’identifier et challenger d’éventuelles croyances limitantes pouvant entraver l’atteinte de vos objectifs dans l’optique de retrouver équilibre et tranquillité.

 Conseil # 3 : Challengeons nos croyances

En coaching, une croyance est une conviction profonde que l'on tient pour vraie sur soi-même, les autres ou le monde.

 

Elles peuvent être :

  • Aidantes : si elles nous soutiennent et renforcent notre confiance.

  • Limitantes : si elles nous freinent et entretiennent des blocages. 

L’expression « Le travail est la santé », très ancrée dans la culture française, est un exemple de croyance (collective ou culturelle) sur la valeur du travail et son impact sur notre bien-être.


À la vue des chiffres de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur le burn-out, défini par cet organisme comme un épuisement lié au travail, il semble tout du moins légitime de questionner cette croyance.


Si on analyse cette expression comme croyance, elle peut être :

  • Aidante :

    • Le travail donne un sens à la vie, structure le quotidien et procure un sentiment d’utilité.

    • L’activité professionnelle stimule l’esprit et peut renforcer l’estime de soi.

  • Limitante :

    • Elle peut encourager le surinvestissement, voire le burn-out, en culpabilisant ceux qui se reposent ou prennent du recul.

    • Elle sous-entend que sans travail, on perd sa santé ou sa valeur, ce qui peut être dur à vivre en cas de chômage ou de retraite.


La devise officielle du régime de Vichy « Travail, Famille, Patrie » semble bel et bien avoir laissé quelques traces profondes dans la culture française, notamment sur le rapport au travail, à l’argent et aux valeurs collectives. Et bien que la devise républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité » ait été réaffirmée après la libération pour contrer l’idéologie vichyste, des résidus de la glorification du travail comme devoir moral persiste.


Sans oublier l’impact profond qu’ont eu les différents courants religieux ainsi que les héritages familiaux sur notre rapport au travail, à l’argent ou au profit entre autres.


Certaines croyances culturelles et expressions bien ancrées contribuent à la valorisation de l’idée que l’argent doit être le résultat d’un dur labeur et d’un effort légitime, comme par exemple l’expression « on n’a rien sans rien » ou « gagné à la sueur de son front » valorisant la notion de sacrifice et de labeur.


Toutes ces croyances collectives et culturelles peuvent influencer nos comportements, nos décisions et notre manière d’interpréter la réalité, souvent de manière inconsciente.

Dans le processus de coaching, identifier et challenger ses propres croyances permet de se libérer des schémas pouvant entraver notre épanouissement et d'adopter des pensées plus alignées avec nos objectifs.

Conseil #4 : Droit à la paresse et Art de ne rien faire. Et si on levait un peu le pied ?

Le chanteur Henri Salvador ne disait-il pas « Le travail c’est la santé, ne rien faire c’est la conserver ». 😉


De nombreux philosophes, contemporains ou du siècle passé et précèdent, ont d’ailleurs prôné le droit à la paresse, comme concept revendiquant le droit des individus à se reposer, à ralentir et à s'affranchir de l'injonction permanente à la productivité.


Le concept du droit à la paresse s'oppose donc à la glorification du travail comme unique source de valeur ou de dignité, en affirmant que le loisir, la contemplation et le temps libre sont essentiels à l’épanouissement humain.


Nous retrouvons aussi le concept de l’Art de ne rien faire dans de nombreuses cultures :

  • Le concept néerlandais du Niksen, qui signifie littéralement « ne rien faire », est l’art de s’accorder des moments de pause sans but précis et sans culpabilité. S’autorisant simplement à être, observer, laisser son esprit vagabonder. Contrairement à l'idée de paresse, le Niksen est vu comme un moyen de réduire le stress, de recharger son énergie et de stimuler la créativité.

 

  • La Dolce far niente italienne équivalent à la douceur de ne rien faire, en savourant le simple plaisir d'exister.

 

  • Le Wu wei en Chine, concept taoïste prônant le non-agir ou l’action sans effort, en laissant les choses suivre leur cours naturel.

 

"Déconnecter pour se Reconnecter" - Ne rien faire pour:

❤️ prendre du temps pour soi

❤️ s’écouter (écouter son corps, ses envies, ses besoins et ses émotions)

❤️ se reconnecter à soi, aux autres, à la nature

❤️ pour souffler, créer, lire, rêver, imaginer

❤️ Se rééquilibrer, se retrouver

 

Ce qui nous amène au 5eme et dernier conseil. 😉

 

Conseil # 5 : Mettre notre énergie dans des causes et projets gratifiants

Et si au lieu de mettre TOUTE notre énergie (et notre temps) dans le travail, nous utilisions une part de cette énergie pour des activités ou des causes plus gratifiantes humainement ?

 

En prenant en compte vos préférences et affinités, peut-être pouvez-vous vous intéresser au volontariat, passer plus de temps avec vos enfants, vos parents, vos voisins, joindre une association ou prendre part à un projet communautaire, etc.

 

L’idée ici étant de participer à quelque chose de « plus grand que nous » pour assouvir notre besoin fondamental de se sentir utile et d’aider, besoin profondément ancré en nous, à la source de nos désirs de quête de sens et de connexion aux autres.

 

Lorsque l’on contribue à quelque chose, que ce soit à travers notre travail, nos relations ou des gestes simples, ceci nous donne le sentiment d’avoir un impact et de compter.   

 

Et cette sensation d’être nécessaire nourrit notre estime de soi et renforce notre motivation à avancer, même dans les moments de doute.

 

En conclusion

Quand la perte de sens épuise l’estime de soi 

Nous venons de le voir : le besoin de se sentir utile est essentiel à notre équilibre psychologique nourrissant estime de soi et motivation. Cependant, l’inverse est tout aussi vrai. 😔

 

Dans un système qui valorise la productivité au détriment du sens, beaucoup perdent cette connexion à leur utilité profonde. Quand le travail devient mécanique ou dénué d’impact perçu, l’estime s’effrite, laissant place à la frustration, puis à l’épuisement et à la perte de repères.

 

Le burn-out et la quête de sens sont alors les symptômes d’une société qui ne répond plus à ce besoin fondamental d’être nécessaire, reflet de cette déconnexion entre l’humain et sa quête de sens.

 

Comment préserver son énergie et son équilibre intérieur lorsque le travail, au lieu d’être un espace de contribution, devient un engrenage déshumanisant où malgré tous les efforts fournis, on peut avoir l’impression que son existence ne pèse pas dans la balance collective ?

 

Se réapproprier son utilité, retrouver des activités qui font vibrer cette corde intérieure du « je suis nécessaire » ❤️ pourrait bien être l’antidote à ce mal contemporain. 

 

Non pas pour revenir à un culte du travail à tout prix, mais pour reconstruire une relation plus juste et plus alignée avec ce que signifie œuvrer pour quelque chose qui a du sens, tout en gardant en tête l’importance de la recherche de l’équilibre et la satisfaction de nos ambitions.

 

Et si parfois le doute s’immisce, rappelons-nous de la citation très juste de George Clooney : 

« No one at the end of their life goes: God, I wish I worked more. »

(Traduction: "Personne, à la fin de sa vie, ne se dit : Mon Dieu, j'aurais aimé travailler plus.")

 

 

Mindset Journey Coaching

Vers l’Empowerment et l’Accomplissement

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Written by Claire Janiaud
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